D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

mardi 26 juillet 2011

Réserve nationale Pacaya Samiria - Pérou, Région Loreto, Juillet 2011


Pendant 3 jours, on déambule avec Aquiles, mon guide, sur un petit canoé en bois, dans ce labyrinthe d'eaux troubles et boueuses. Comme autant de méandres obscurs, vaisseaux sanguins dans un corps d'arbres gigantesques et de lianes en folie (jijiji jajaja).
Beauté intense et ingrate (chaleur, humidité, moustiques). Mystérieuse et potentiellement dangereuse. Et qui ne se laisse pas facilement photographiée : arbres souvent trop grands pour entrer dans le cadre, animaux en mouvement et rarement dans la lumière directe, oiseaux trop... volatiles. Je n'ai ni le matériel ni les compétences pour sortir de belles photos de la faune. Alors je me contente d'essayer de capter l'ambiance.









Bloqués par quelques troncs tombés par-là


Mais après débroussaillage à la hache, ça passe






































Le campement des guides














Aquiles est marrant et très attentionné. Il manie notre coquille de bois comme un kayak, pêche ce qu'il peut en cours de route, récolte du bois mort pour le feu et cuisine avec les moyens du bord. Alors que je suis toujours en manches longues et chaussures fermées, enduit d'anti-moustique, lui porte short et ti-shirt et marche pieds nus.
La ligne de flottaison du canoé n'excède pas 10 cm et ça gîte sacrément. On se retournerait en moins de deux, mais on s'y fait. Comme à l'hygiène alimentaire et corporelle, réduites au minimum.









3 jours à chasser, sans fusil mais du regard, tous les animaux possibles. On trouve paresseux, singes (noirs, capucins etc), tortues, serpents, écureuils d'amazonie, et oiseaux en pagaille : martin-pêcheurs de toutes les tailles et couleurs, perroquets (lorros, papagayos), hérons en tout genre. Plus tous ceux dont j'ai oublié le nom local. "Un zoo à ciel ouvert" disait Annabelle.
À la surface de l'eau, ça bourdonne, ça se course et ça se bouscule. Dans les arbres, ça piaille, ça saute et ça hurle. Le cri rauque et continue du singe rouge résonne encore. En jungle, la bande-son me semble encore plus puissante que ce qu'on peut y voir, et c'est d'autant plus vrai la nuit, qui offre un véritable concert de la Nature.
Autour du canoé, une farandole de libellules et la danse aérienne des papillons. C'est de la haute-voltige en une jonglerie de couleurs. Le grand cirque du monde animal, où l'on se sent "petit". L'impression que l'Homme y est resté un animal parmi les autres, et pas nécessairement le plus fort.



Paresseux






Un pêcheur local


Piranha





Paresseux











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