D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

jeudi 29 mars 2018

Bateau Puerto Montt - Puerto Chacabuco, Chili, Patagonie nord, février 2018


C'est parti pour la Patagonie et 24 heures de navigation plein sud, de Puerto Montt jusqu'à Puerto Chacabuco, dans les fjords de la région d'Aysen. On a pris l'option la plus basique avec couchettes dans les couloirs, mais c'est finalement le grand luxe comparé au bus. Avoir un lit, des toilettes collectives avec douches, un grand casier où ranger ses affaires, les repas servis au réfectoire, un café chauffé au dernier étage, les pontons où marcher et sentir le vent, le calme de la navigation, les vues sur la cordillère : on est comme des gosses sages.




































Il souffle un vent piquant sur le pont et après un bon tour d'horizon, on rentre au chaud et au café, où l'on entame notre traversée langoureuse entre jeux de société et contemplation, à se perdre dans le flou des montagnes au loin et le vague de la mer autour. Australe.
































































Le lendemain matin au réveil.














































Entrée dans le fjord, petit-déjeuner puis arrivée à Puerto Chacabuco. On boucle les sacs c'est r'parti. A la recherche d'un bus collectif pour Puerto Aysen puis Coyhaique, à environ 2h d'ici. 












































mardi 27 mars 2018

Île de Chiloe - Chili, Región de los Lagos, février 2018


Article long pour séjour dense. Ai d'abord songé à 2 articles séparés, mais cela aurait sans doute cassé la dynamique de ces 5 jours 4 nuits à Chiloe, intenses. Cassé cet enchaînement bien huilé bien qu'imprévu.
Plein de photos pas fameuses mais autant de beaux souvenirs.


Bus puis bateau pour l'île de Chiloe, au sud-ouest de Puerto Montt. Gros morceau de terre d'environ 180 km de long sur 60 de large, comme un prolongement du continent vers le sud, avec une façade ouest sur l'océan pacifique, est sur la mer intérieure, sud ouvrant sur la Patagonie. Climat humide mais assez doux, changeant, venté et davantage pluvieux côté océan, un peu comme dans la Manche en fait. Connue pour ses palafitos (maisons sur pilotis colorées), ses églises originales entièrement en bois, sa gastronomie, et une forte culture insulaire et locale en général. Bon, on nous a dit que c'était sympa, on y va, on verra. On débarque sous la pluie à Castro, petite ville principale au centre de l'île, d'où on pourra facilement relier la côte pacifique ou d'autres lieux à priori intéressants.














De fait.








Soupe marinière direct en arrivant, pendant que Stef engloutit un filet de saumon frais. Avant d'aller se balader en ville maintenant que la pluie s'est arrêtée. Ici il va falloir jongler avec le temps. Du coup, malgré notre intention première de camper, on a d'abord cherché une petite chambre pas chère qu'on a trouvée, avec cuisine à disposition et hôtes magnifiques de bienveillance.














































































Entre-temps on apprend que le "festival costumbrista" a lieu en ce moment-même à Castro et on décide d'y faire un saut en fin d'aprem avant qu'ça ferme, pour voir. Tant qu'on a les jambes. On saute dans un colectivo qui nous dépose devant un grand espace vert plein d'arbres et de jolies bicoques en bois, abritant stands de spécialités locales, artisanat chilote, avec une scène et un groupe de cumbia toujours autant du coin, un accueil sympa là où on se présente et une ambiance générale qui nous donne envie d'y revenir le lendemain, plus tôt, pour y déjeuner et passer l'après-midi. En attendant on essaie de se trouver un plat de poisson à emporter alors que tout le monde ferme et que c'est la fin des stocks, et on se dégotte 2 énormes pavés de saumon qu'on nous brade avec un grand sourire à un prix dérisoire.




































Le lendemain. 


















Ça joue de l'accordéon sur scène, du rouleau à pâtisserie chez les matrones et du pique à brochettes chez les jeunes loups... et pendant c'temps-là y'a le feu chez les pompiers.













La pluie au défilé de mode chilote.












Et une tornade à la gargote où l'on goûte au Curanto, le plat traditionnel : moules et autres coquillages, porc fumé (la clé!), poulet, patate chilote etc etc (un plat pour 2 suffit), cuits des heures durant dans leur jus. Qu'il faut boire, ça vaut le coup. A propos de boire on ouvre une bonne bouteille de vin chilien pour accompagner le repas et fêter notre plaisir, un peu surpris, d'être là.
Et soudain, c'est le drame. Tout bascule.
Vers une sieste au soleil.

























Petite ballade dans les bois pour se remettre d'aplomb et visiter le parc, puis on finit gentiment chez nos "amis" de Punta Arenas, qui vendent des bières australes et de la viande de mouton à tomber par terre.
On reste debouts. 



















Le jour suivant, départ tôt le matin pour la côte pacifique et une marche jusqu'au "muelle de las almas" (ponton des âmes) au sud de Cucao, avant de rejoindre le parc national Chiloe au nord du village. On espère jongler avec le temps comme la veille, on jongle avec la pluie. Toute la matinée. Le numéro s'intitule flop n' flaques. Équilibristes vaincus de l'entre-gouttes et clowns tristes principalement. Le terrain est tellement glissant que le spectacle en devient burlesque et délirant. En descente tout le monde ou presque se casse la gueule dans la gadoue, les enfants se régalent. En montée les gens s'accrochent aux branches d'arbres pour ne pas glisser en arrière et certains glissent quand même. On se fait rincer copieusement et sans interruption pendant les 2 heures de marche aller. Résultat des courses j'arrive trempé de la tête aux pieds et jusqu'au fond du caleçon. Dégoutte de pluie et suis un peu dégoûté. Stef a sa grande cape en plastique qui la protège relativement bien et toujours le sourire.


Expectatives :








Réalité :



























Au retour, ça fait encore floc dans les chaussures et on survole toujours les flaques, mais la pluie cesse et le ciel se dégage peu à peu avec des lumières étranges, jusqu'à entrevoir un franc soleil en toute fin de rando. De quoi sécher un peu vêtements, chaussettes et chaussures en attendant le bus et en prenant le pique-nique.  





















Parc national Chiloe, au bord de l'océan pacifique, entre lacs rivières et mer, où l'on campe dans un bel endroit, calme et commode.



















































































A Cucao.




























A Dalcahue, sur la côte est de l'île.
























































































Retour à Castro.










































































Et enfin retour à Puerto Montt (à 4 heures de Castro), où Carolina et Marcelo nous ont laissé les clefs de leur maison en leur absence. C'est vraiment cool de leur part, vraiment cool d'avoir un pied-à-terre chaleureux en rentrant. On y reste 2 jours le temps d'organiser notre départ en Patagonie et laver tout notre linge.






























Cadeaux de Marcelo : un briquet tempête pour la Patagonie et un Carmenère au design funky, qu'on boit le dernier soir. Nos sacs sont déjà bien lourds. Demain matin on prend le bateau pour la Patagonie, 24 heures de traversée jusqu'à Puerto Chacabuco et les fjords d'Aysen. Ça fait rêver pourtant j'dors pas.



Merci de nouveau à Stef pour certaines photos, notamment celles où j'apparais et les 2 plus beaux clichés de l'église de Dalcahue.