Popayan. Au sud du pays dans les Andes. Encore une ville aux jolies façades coloniales - ça devient lassant à la fin! Toute blanche ou presque, Popayan nous fait de suite penser à Sucre en Bolivie. "Nous" car ce périple de 3 jours se fait avec François, mon ancien patron au Pérou et toujours ami, venu passer ses vacances en Colombie. Retrouvailles bienvenues, comme celles avec Ben' (voir article "Sur les routes du café"), d'autant que la solitude se fait plus pesante ces derniers temps. Je l'ai fort appréciée durant les 5-6 derniers mois (même si on n'est jamais vraiment seul et qu'on rencontre plein de monde), mais je ressens à présent un grand besoin de compagnie. Pour peu qu'elle soit bonne bien sûr, ce qui est plus que le cas avec des mecs comme Ben' ou François.
Rien de spécial en matière de tourisme : on se balade dans la ville, on se fait une sortie dans la campagne jusqu'aux eaux thermales de Coconuco (37-40 degrés), et des grasses matinées sans même se coucher tard le soir. Peu de photos, l'envie comme la lumière n'y étant pas - j'attends sans impatience la fin de la saison des pluies. L'essentiel de cette étape tient davantage dans le plaisir de se retrouver, complices, et de discuter longuement autour d'un café, d'une bière ou d'un bon petit plat. L'humour et les déconnades nous accompagnent du début à la fin et en ce moment, tout cela vaut plus pour moi que la découverte et la photographie de beaux sites touristiques. Je garde le cap et en tête les endroits à visiter, mais en modifiant l'itinéraire et les dates en fonction des opportunités de faire un bout de chemin avec un bon pote. Un à la fois me convient parfaitement. Davantage qu'un groupe plus conséquent dans lequel les conversations ont rarement la même teneur, teinte, couleur. Profondeur. Comme d'habitude ça n'engage que moi qui me sens plus à l'aise en petit comité. Et dans le même ordre d'idée que ces virées avec Ben' puis François, droit devant il y a la perspective d'un road-trip à moto avec Demian, le pote colombien rencontré à Medellín et retrouvé à Guatapé puis Pereira. Une occasion d'aventures en binôme à ne pas manquer. Si bien qu'après m'être rapproché de la frontière avec l'Equateur au sud, je reprends la route en sens inverse, vers le nord, avec une étape à Cali, toujours en compagnie de François. Pas logique? Bin non pas logique. Mais qui me demande de l'être en ce voyage, alors que j'ai tout fait pour me libérer des obligations professionnelles et des contraintes de rationnalité et de temps compté qu'impose la vie quotidienne? La logique m'ennuie profondément parfois. Il me faudra donc renouveler le visa dans quelques jours, pour un mois supplémentaire. Ahhhhhhhhhh Colombie quand tu nous tiens...
Et comme un abruti j'ai même pas pris de photos des bains thermaux avec François, qui restera donc dans l'anonymat.
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