Voyage de reconnaissance - Costa Rica, région Guanacaste, juin 2019

Toujours dans le cadre du boulot, tout juste une semaine après l'escapade de 3 jours à Tortuguero. On frise l'exploitation du personnel. Il manque plus qu'on parte en voyage d'équipe le mois prochain et c'est le retour de l'esclavage.

Une semaine de reconnaissance donc, dans la région de Guanacaste au nord-ouest du pays. On commence par un petit détour à Santa Teresa dans la Péninsule de Nicoya, profitant de la visite d'un nouvel hôtel pour découvrir cette partie du littoral pacifique. Et accessoirement jouer les bourgeois malotrus et y squatter 2 nuits, puisqu'on nous y invite. Champagne !!! Je déconne, on la joue profil bas. On la joue même pas du tout car on est en vadrouille dans les environs la plupart du temps. Cependant le soir, la piscine désertée et le restau sur la plage sont quand même pas dégueus.

Petite pause sur la route et pour la nuit entre les villages de Paquera et Lepanto, le long du golfe de Nicoya, après avoir déposé Stef au bateau qui rejoint le continent, puisqu'elle doit rentrer à la maison et reprendre sa semaine.

Arrivée à Santa Bárbara de Santa de Cruz, un petit village à l'intérieur des chaudes terres du Guanacaste, la seule région du Costa Rica régulièrement victime de sécheresse. Changement de décor radical après le confort étincelant et parfois un peu bling-bling de la côte. Ici l'étincelant réside ailleurs. Dans les odeurs de terre, d'humus, de ferme et de cuisine au feu de bois, dans le bruit des casseroles que les mères et grands-mères agitent, dans l'élégance sobre des pâturages qui sentent le frais malgré le cagnard qui fond sur eux, dans la rusticité de ces terrasses ouvertes où 3-4 générations se réunissent pour manger, à côté du foyer où dorent à la fumée les tortillas de maïs frais. Dans la douceur de vivre de la campagne. Dans les sourires de vies modestes, parfois spartiates. Dans les visages durs et doux à la fois, dans l'architecture ancienne mais aussi en bois des maisons locales, même si beaucoup sont décrépies. Dans les céramiques traditionnelles Chorotega, produites dans le hameau voisin de Guaïtil. Etincelant enfin et surtout l'accueil des 2 familles qui me logent. Etincelant comme le regard et le sourire de Genuilda, la grand-mère en charge de l'atelier cuisine qui compte plus d'années que je n'saurais compter moi-même. Etincelantes la douceur et la bienveillance de Vladimir et des jeunes qui m'ont accompagné. J'en ai pris plein les yeux. Plein la panse aussi. Tiens, les étincelles dans l'slip, je les avais oubliées celles-là.

Post Muertum : ici les étincelles résident enfin dans la puissance du feu soleil, dans la chaleur qui écrase tout de 8 à 17 heures comme un parfait employé-soldat, et vous laisse moite sous les draps jusqu'aux heures les plus fraîches de la nuit, rendant le ventilateur absolument indispensable et aussitôt jouissif.

Le garage. La moto au chaud dans la salle, avec la vierge et la télé. Il ne peut résolument rien lui arriver.

La place du village de Guaïtil.

Randonnée dans les hauts.

Dans les bas.

Stef me rejoint le week-end suivant et la routine reprend : plage, visite d'hôtel, les bourgeois malotrus, découverte des environs, nouvelle plage, patati patata. J'aime bien cette routine-là avec Stef.