D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

lundi 9 avril 2012

Salar de Uyuni - Bolivie, Région Potosi, Avril 2012



Avec la reprise imprévue du boulot pour Paprika Tours, je croyais la Radio Pik-Pik morte. Comme le punk-rock. Et bien non : elle a ressuscité un beau matin d'avril. Comme le Christ. Faut dire qu'avec 33 ans, la barbe au cou et les clous aux poignets, c'est le moment où jamais de renaître de ses cendres et de se prendre pour le p'tit Jésus. C'est pas pire que se prendre pour un punk. Bref, de tenter l'imposture punko-chrétienne. "Nous sommes tous des charlatans", disait l'artiste du Burning Man aux USA.

Le pélerinage ne se déroule ni à la Mecque ni sur la tombe de Joe Strummer : c'est au Salar de Uyuni qu'a lieu le clash et j'peux vous dire que ça ramone grave. De quoi vous ramener à la vie. 1-2-3-4! Et la radio Pik-Pik est repartie! Jesus is not dead! Bien qu'on puisse douter de sa naissance.

Ça commence par un avion La Paz-Uyuni. Petit oiseau à hélices de 19 places, dont seulement 17 vendues pour des raisons de sécurité. Voyez que les normes aériennes sont draconiennes en Bolivie. C'est la classe : pas de jaloux y'a pas de première. Seulement des places du mort.













On y rentre en courbant l'échine, sous peine de se cogner la tête, et en ouvrant le journal pour se détendre on tombe sur "la route du Che". Autrement dit de la mort. Bienvenue à bord.






Le salar vu du hublot tout crado









Mais on arrive à bon port, après avoir senti les turbulences comme jamais et entendu les moteurs vrombir, toujours comme jamais. Au moins on sait qu'on n'est pas en panne comme dirait Coluche.





Retrouvailles avec Uyuni, 6 ans après - le voyage avec Pierrot. Ambiance de western à la Sergio Leone. Ville fantôme, avec ses rues larges et désertes, désolées, balayées par le vent et la poussière.












Au "cimetière des trains". Lieu étroitement lié au drame de l'Histoire bolivienne : la perte de l'accès à la mer suite à la guerre du Pacifique avec le Chili. Stigmate du passé, comme une cicatrice mal refermée et donc toujours visible. Autrefois les trains partaient d'ici pour amener les minerais jusqu'à l'Océan Pacifique.
Aujourd'hui? Des carcasses rouillées, des cadavres de locomotives et de wagonnets. Les amoureux y ont inscrit leur nom, les touristes une marque d'humour ou de fatalisme, et les enfants en ont fait leur terrain de jeu. 













"C'est la vie"

"Recherche mécanicien avec expérience"




En ces grands espaces désertiques, seuls des lamas, qui broutent ce qu'ils peuvent, et de la quinoa, qui pousse comme elle peut. A quelques centaines de mètres de cette immense mer de sel.













Non loin d'ici, toujours en bordure du salar, un autre cimetière : celui des momies de la culture Lipez (pré-inca), auxquelles on vient toujours faire des offrandes. Cigarettes, monnaie, feuilles de coca.
















A Colchani, le petit village des cultivateurs de sel. Climat d'une immense rudesse, grande pauvreté, maisons bricolées, pas chauffées, pas finies. Comment vivre ici? L'enfer sur Terre je me dis. Que je me serais déjà envoyé au paradis, même en enfer peu m'importe, mais en l'air ou dans les cieux.











Enfin on arrive sur le salar... et je ferais bien de me taire. Devant tant de beauté. Insolite.



























































































Le Salar en 5 mini-épisodes vidéos, sur la page Illégale (http://radiopikpik.blogspot.com/p/illegale.html).




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