D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

lundi 17 octobre 2011

Medellín - Colombie, Région Antioquia, Octobre 2011


Rupture. Cette fois, l'idée est de ne pas vous assommer de "jolies" photos. Fini les beaux paysages, les plages de cocotiers, les couchers de soleil et les casseroles du romantisme à l'eau de rose. Fini la danse de la romance, les violons et les fleurs bleues. Les cui-cui un peu cul-cul et les p'tits oiseaux sur le papier peint. Les cartes postales j'en ai ma dose et ne voudrais aller jusqu'à l'over. Pause.


Dans la rue. Choisir un détail.



Sacré look à droite, qui mise un peu trop sur la frime, l'apparence et les discours tapageurs (il était dans la même promo que Sarkozy et Copé à l'école des VRP, mais lui a eu son diplôme). Je reste à gauche, mais sans couvre-chef.











Ici on lit l'avenir jusque dans le tabac et les cigarettes. Autant vous dire que je sais tout tout tout sur ma vie, et même jusqu'après ma mort. Comme préssenti, je n'irai pas au paradis - mais là où j'irai, j'y irai vite.



Pour oublier tout ce que je viens d'apprendre, je ferais bien un tour de Toy Voiture (avec mes 6 ans et ma cape de Super Pik-Pik j'ai droit - voir Cartagena)



Tout compte fait je vais m'abstenir. Le monsieur doit faire 1 mètre 50 avec des talons-aiguilles et déjà le ménage intérieur de l'engin s'avère problématique (soudain les années me rattrapent et je ne suis plus si super que ça)



Je me rabats donc sur les sucreries et découvre stupéfait que les bonbons Haribo existent aussi en gâteau. Stupéfiant, mais légal.



La police ne fait rien et pour cause : les voleurs non plus. Mais que fait l'ANPE? Le travail court toujours !



Quand on parle de travail, y'en toujours pour montrer leur cul



Et d'autres pour se rincer l'œil, planqués sous un zizi. Tu peux prendre l'air dégagé et te gratter l'oreille Robert, je t'ai capté.



Concert de calvities. Tous à l'unisson.



Enfin presque tous, certains jouent de la casquette pour cacher la misère





Saint-Jean, Saint Xavier... "Gracias a dios" comme on dit ici, j'ai trouvé la lumière au milieu des nuages de CO2



Et même une fleur poussant sur un vieux Dodge



Le jacuzzi public et les amoureux privés de bancs



"Enlève tes chaussures et sens l'énergie de la planète". Comme je n'aime ni les ordres ni la mode bobo-bio, je garde les miennes et sens davantage l'énergie des petits chinois dans mes Adidas que celle des bactéries sous mes pieds.



Par contre j'ai toujours aimé la géométrie



Medellín comme un sport collectif. Comme un match de foot.

Medellín en 90 minutes et pas une de plus. 10 minutes = 1 jour.

Medellín sans jouer les prolongations ni même les arrêts de jeu, tant il s’est passé de choses sur le terrain durant le temps réglementaire.


Medellín marque une rupture. La fin de la côte, la fin des Caraïbes, le retour aux montagnes et un premier but dès la 5ème minute de jeu. Et pas sur pénalty.  A base de pom-pom-pidoum-petit filet.

Medellín marque aussi la fin de la langueur, de la chaleur, et les esprits avec un second but dans la foulée et à la plus grande surprise générale. Le stade en reste bouche bée, comme moi. Absolument silencieux le temps d’une inspiration. Le temps de réaliser et de laisser exploser sa joie. Sept minutes que je suis entré dans l’arène et déjà 2-0 à la marque. Medellín attaque fort d’entrée de jeu et tout semble lui réussir. A moi aussi. Alors on joue ensemble. Collectif.

Medellín marque aussi la fin de la mer. Sans les dents. Medellín n’a pas une mentalité de requin, mais soif de victoires et non de sang après un passé aussi violent. Et moi une faim de loup, toujours pas de requin. A l’époque je ne comprenais pas pourquoi du bord du terrain de foot, mon entraineur me criait “mords-le”, “bouffe-le” et autres expressions hautement philosophiques. Et de la fine gastronomie. J’avais 6 ans et pas cours de philo ni de cuisine au programme de CP. Aujourd’hui sur le terrain de Medellín, enfin j’ai compris. Mordu la pelouse pas la poussière, bouffé des kilomètres de terrain et de la vache enragée mais pas folle la guêpe, mangé tout cru mon adversaire direct et terminé avec un croc-en-jambe subtil, à un libero pas subtil qui avait croqué du genou toute la partie. Sans la lui casser alors que lui si me les, mais un peu plus haut. En bref, j’ai croqué Medellín à pleine dents. Sans me les casser. 
  
Medellín marque donc à la culotte, défend bien et se défend bien dans à peu près tous les compartiments du jeu. Fer de lance de la mode, du textile et de la médecine, Medellín marque au fer blanc et un 3ème but de toute beauté à la 30ème minute de jeu, suite à une passe à dix en progression constante dans les intervalles. Medellín la joue collectif. J’allais dire à la Nantaise mais je n’ai plus 6 ans et suite au réchauffement climatique et économique, Nantes est devenue Barcelone. Peu importe le déménagement de la Loire-Atlantique en Catalogne, on est à Medellín en Colombie : un bloc compact en perpétuel mouvement. Toujours quelqu’un en appui et quelqu’autre en soutien. Un mental de gagnant avec l’humilité qui fait les grands joueurs et les grandes équipes. Cristiano Ronaldo joue à Cartagena. Résolument volontariste et créative, Medellín est à l’avant-garde du jeu social et à la pointe de l’éducation comme de l’attaque. 
  
Medellín marque enfin la fin d’une période de voyage. Le libre-arbitre siffle la mi-temps et me renvoit au vestiaire. 

De retour sur la pelouse je me dis que Medellín marque aussi la fin de la nage. J’ai troqué mes palmes pour des crampons 18 millimètres tant il faut s’accrocher pour suivre le rythme. Ici je voudrais vivre jour et nuit - ce que je fais du reste - et pour cela que les journées durent 36 heures au lieu des 24 imposées, sur lesquelles l’état ne touche pourtant rien. Je donne tout pendant le temps réglementaire et veux jouer les prolongations, mais comme y’en aura pas je jouerai la 3ème mi-temps en comptant les heures de sommeil.

Dans sa longue traversée du désert, l’équipe adverse boit la tasse, le bouillon et du Red Bull gavé d’hormones mais pourtant impuissant. Face au collectif opposé. Comme quoi même dans le désert on peut prendre l’eau. Ainsi que des cartons de toutes les couleurs et un 4ème but à la fin du temps réglementaire. Juste avant de prendre la fuite. Pas d’arrêts de jeu car jamais arrêté, ni par la police ni par un mauvais tâcle (ils sont tous mauvais). Medellín c’est du fluide : une mécanique bien huilée. Le métro circule en continu dans tous les pieds, sans acrobatie inutile ni jeu dangereux. Sans long dégagement aérien. Medellín ça joue balle au pied, pied au plancher et balle à terre. De toute façon je n’ai jamais été bon de la tête. Ni dans les airs. Moi je rase les pâquerettes, les mottes et la moquette - on est parfois surpris du terrain quand on joue à l’extérieur. Je rase aussi les murs en rentrant le soir et peut-être les gens dès le matin, mais pas la barbe. Je garde l’influx et la superstition du sportif. Contrôle de poitrine, feinte de corps et contre-pied, Medellín vous fait la totale. Déjoue les pronostics et séduit son public. Un petit pont pour finir en beauté, en jouant la classe mais pas la montre.
   
Coup de sifflet final.

Medellín c’est du sport. Un grand terrain de sport.

Et vous n’êtes ni sur Canal Plus ni sur France 2 mais bien sur Radio Pik-Pik. Sans décodeur. Ni impôts, directs ou indirects. Ici seuls les coups francs le sont.



Complément d'information à l’attention des passionnés du jeu : 

Revenons plus en détails sur ces 30 premières minutes de folie, qui ont vu le match basculer de manière surréaliste. Et moi avec. 30 premières minutes ou 3 premiers jours je n’sais plus, dans la notion du temps perdue. Par contre je sais un besoin pressant - une minute et un ange passent - de vous conter un réel pas halluciné bien qu’hallucinant. Un réel en forme de fiction. 

Fraîchement débarqué du bus et pourtant pas frais après 15 heures de route : deux cafés une clope. Le voyage est le championnat le plus relevé de la planète. On joue toujours à l’extérieur. Plus les kilomètres de 8, 10 ou 15 heures de bus dans les jambes. Pas de garde-chiourmes comme dans les clubs de stars, ici chacun porte son sac.

Un policier siffle le coup d’envoi du match et c’est parti pour le métro. Tac-tac passement de jambes au tourniquet, jeu profond dans les couloirs, prise de l’intervalle avant la fermeture des portes. L’adaptation au terrain et à l’équipe adverse se met en place. 

5ème minute de jeu : après avoir exploré la ville toute la journée, des rues, des places, des parcs, je trouve enfin mes coéquipiers sur le terrain adverse, et dans la foulée l’ouverture et le fond des filets. Grâce au jeu court forcément. Au rapprochement des entités. Dans une minuscule boutique d'alcools, je m’informe sur les prix des whisky, ça fait longtemps, et après dix minutes de conversation avec un client d’un certain âge, je me vois offrir une bouteille. Hein?!? Je me dis d’abord : soit, en Colombie c’est possible. Ça fait 2 mois et demi que je fais des rencontres surprenantes, ce n’est plus très surprenant. Puis : quand même, tant de gentillesse c’est presque louche. Ma méfiance d’autrui - occidentale? - ne m’a pas abandonné, rassurez-vous. Moi ça m’inquiète. Mais non, pas d’embrouille à signaler, la bouteille est bien scellée, le monsieur affable et le whisky se boira sans dommage avec la dame de l’hôtel qui pourrait être ma mère, sauf qu’elle est noire. Encore que ça s’est vu. Dix minutes plus tard, ce même monsieur est médecin-psychiatre et dirige un hôpital psychiatrique à Medellín. Me dit : schizophrénie, maniaco-dépression etc, vous connaissez? Et quand je lui parle de mon dernier boulot en France, il me donne son numéro de téléphone et m’invite à visiter l’hôpital. 

Première occasion franche et c’est l’ouverture du score. Réalisme implacable. 

7ème minute de jeu : quelques minutes se sont à peine écoulées depuis son départ qu’arrive un autre type, que la vendeuse me présente comme le patron d’un bar voisin. L’ambiance est chaude dans le stade, je me sens des fourmis dans les jambes et pousser des ailes suite à l’action précédente : je lui demande comment s’appelle son bar. Et bing! Interception du milieu offensif qui relance à une touche de balle dans la profondeur, et en moins de temps qu’il n’en faut je me retrouve seul face au gardien de la rue, en l’occurence le patron du bar que Rafael (voir Taganga) m’a conseillé et indiqué sur un plan. Le bar où j’allais. Je sors de ma poche le petit croquis où apparaît son local et c’est parti : j’ai droit à l’accolade et suis invité à venir aux concerts de salsa les mardis et jeudis. Sans payer l’entrée, ça-va-de-soi-encore-que-je-m'en-fous. Comme à la casa. 

Deuxième "démarcage - appel de balle" et deuxième but. Splendide. Comme la rencontre. Quelle réussite.   

Au prorata, ça c’était le premier jour. Un jour pour 10 minutes de jeu : 9 jours et les jeux sont faits. Le match plié.

J2 au soir, soit de la 17ème à la 20ème minute de jeu : un concert de salsa, dans le fameux bar en question. Une soirée presque en solo mais ça joue collectif autour de moi, autant sur scène que sur la piste. Il n'y a ni scène ni piste bien entendu. On est dans un bar tout simple, mais où la musique et le son sont tout bons, et où je souris tout seul, bêtement, en scotchant béatement sur la basse et l’piano qui envoient du gros comme le libéro. Ça me vaut un hors-jeu. Faute d’inattention. Pourtant je suis concentré au possible : les cuivres qui balancent, jouent juste et savent trainer sur les temps. De relance. De temps en temps. Je me rends vite compte que ça joue carrément bien. Carré avec un son bien rond. Je reviens au jeu en triangle avec la basse et le piano, puis lève la tête : autour de moi ça danse et ça balance tout autant. Carrément bien. Les cuivres sont devenus des cuisses. Qui balancent, jouent juste et savent trainer sur les temps. De relance. De temps en temps. Une tuerie ce concert de notes et de corps en mouvement. A vous donner le tourni. Je m’enfile une banane pour passer l’hypoglycémie et reviens au marcage. Pas à la culotte ni individuel : je sais pas danser la salsa. Dommage. Alors je fais du marcage de zone sans la foutre.

Sur l’avant-dernière action ou chanson je n’sais plus, ils arrivent à me mettre des frissons. Que ce soit en jouant au foot ou en écoutant de la salsa, je n’aurais jamais pensé en avoir. J’ai le sourire des grands jours d’avoir écouté du bon “son” colombien en live. Dans un endroit très simple - mais prisé pour ses concerts. Dans un quartier déconseillé le soir. A tort de mon vécu, mais ça peut se comprendre. Il peut y avoir des joueurs brutaux et pas fins sur les terrains. Surtout les dopés qui ne contrôlent plus leurs hormones. Mais en général on voit arriver le mauvais tâcle et on a le temps de sauter. Moi j’y ai trouvé de la chaleur, des gens bienveillants et ma résidence musicale du soir. Bref, je crois que j’ai tellement le sourire des grands jours que même avec la langue dans ma poche je fais la rencontre de 2 colombiens bien sympas. Un mec et une nana. 2 amis, colocataires. Juste avant la fermeture du bar. Bon feeling, 2-3 passes échangées, une belle combinaison mais pas le temps de poursuivre l’action jusqu’au bout : le taxi qu’on m’a appelé attend. Je gribouille mon numéro de téléphone avant de disparaître, en me disant que ça joue vraiment collectif et tout en percussion à Medellín. Cette fois on a frôlé le poteau, mais ce n’est que partie remise. Ils m’inviteront dès le surlendemain à une soirée dans leur appart, jusqu'à passer quelques jours chez eux. Petit filet.

J3 ou 30ème minute de jeu : longue percée balle au pied dans le métro et la défense centrale adverse, j’écarte sur l’aile droite, me faufile dans le couloir du téléphérique en direction de la tribune nord-est populaire, et me poste au parc régional Arví. Près du poteau de corner. Longue course en retrait sur l’aile droite et balade en forêt, dans tous les cas pour me démarquer. Bing, un nouveau coéquipier me remarque et m’adresse le ballon. La parole. Ça part en une-deux et en 2 temps - 3 mouvements je me retrouve attablé avec ses amis, des jeunes retraités pour la plupart. On m’offre écoute, olives, chips, boisson, crème solaire et tout ce dont mon organisme pourrait avoir besoin. Passe décisive sans que je n'y comprenne rien : 15 minutes plus tard je suis invité à passer quelques jours chez eux. A la campagne, à une heure de Medellín. J’y passerai 4 jours, après mon séjour chez les colombiens rencontrés la veille. C’est le 3ème but, qui percute la transversale et claque comme la caisse claire de la batterie, de la veille elle aussi – je fredonne des lignes de salsa depuis le début du match. C’est le but qui marque la fin de la première demi-heure et des haricots pour l’équipe adverse. Soit 3 jours pied-au-plancher bien que sur la pelouse. Avec un maximum de réussite. Quoique de mon vécu ce n’est pas très compliqué de trouver ses coéquipiers et le chemin des filets à Medellín. Passes échangées, courses croisées, bing-bing, tac-tac : on se trouve dans l’intervalle. On va à la rencontre des gens et du ballon, et le plus souvent ce sont eux qui viennent à vous.


Présentation de l’équipe :

Medellín c’est :
- Un peu plus de 2,3 millions d'habitants : 3 en défense, 5 au milieu et 2,3 millions en attaque ; les quelques milliers non recensés squattent dans les buts et bouchent sacrément bien les trous.
- 2 lignes de métro centrales et 2 lignes de métro périphériques aériennes (téléphériques), pour assurer la transmission du ballon entre les différentes lignes de l’équipe, parfois séparées par 500 mètres d'altitude.
- Ville et région riche, ce qui n’empêche pas de voir des pauvres comme partout. Même en France on sait ce que sait dis donc. Et dans les 2 cas je ne parle pas de glands, glandus ou glandeurs. Mais peu importe car sur le terrain de sport, les différences sociales s’effacent c’est bien connu. Sauf peut-être quand il s’agit de casser la gueule à l’arbitre ou de cramer un policier à la sortie du stade même dedans, même pas peur. Mais à Medellín on a de l’éducation et de la délicatesse. Je ne suis pas à Sicuani jijiji jajaja – ceux qui ont travaillé dans ce secteur du Pérou comprendront. Ici on est champion du monde, ou au moins sur le podium, dans la production et l’exportation de fleurs. Moi je les ai bleues en général et fanées en particulier, lorsqu’il s’agit de Sicuani par exemple. Heureusement ils ne jouent pas au foot mais au lancer de cailloux. Bref, pour sortir de l'âge de pierre et conclure le présent : leader économique de Colombie et du championnat, Medellín a aussi de l'orgueil, à chaque poste et collectif. 


Les statistiques du match :

Medellín en chiffre, c’est :
- 3 jours de balades dans le parc régional Arví (au-dessus de la ville, accessible en téléphérique). Des kilomètres de terrain ratissés à la récupération du ballon.
- 3 jours à parcourir la ville. A pied, en métro et en téléphérique. D’avant en arrière, de gauche à droite, de haut en bas. Le foot ça se joue dans toutes les dimensions.
- 3 concerts de salsa en live et quelques folles soirées. A jouer de l’épaule, des coudes et d’à peu près toutes les articulations. Mais surtout du coude.
- 3 jours au calme après les étapes décrites précédemment. Un temps de récupération.
- 5-6 nuits à l’hôtel, 4 chez des habitants de Medellín. Varier les zones de jeu, s’adapter à tous les terrains.
- Aucun carton rouge. Pas même un jaune ni un Ricard à signaler côté Medellín.
- Un bon état d’esprit sur le terrain comme dans les tribunes. Comme partout éviter celle des Extras.



 Retour en images sur les grands moments du match. Pour planter le décor et le but de la fin.




Cerro Nutibara



















Centre-ville



















Téléphérique "Metrocable", ligne de San Javier et quartiers ouest













"Metrocable", ligne de Santo Domingo et quartiers nord-est




















  


























"Metrocable" jusqu'au parc Arví









 




 Parc Arví























Sancocho de pollo, qui fera le repas du midi et du soir.





La dernière touche de balle sera un petit pont vers l'illégalité : 
http://radiopikpik.blogspot.com/p/illegale.html (page accessible depuis la première page, à droite d'Actualités). 




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