Sucre à la va-vite. L'autre capitale de la Bolivie (constitutionnelle). Là encore à ma connaissance, le seul pays qui en ait deux. Comme pour simplifier les choses. Fait révélateur il me semble, de la division du pays en deux parties. L'une indienne, andine, pauvre, au climat rude de l'altiplano, à l'ouest ; l'autre plus riche, plus "blanche", au doux climat des vallées, à l'est et au sud-est. Contrastes et terrain propice à une potentielle scission du pays dans un futur, proche ou lointain je n'en sais rien. La Bolivie n'en était pas si loin à la fin de l'année 2009 si je ne me trompe (sinon c'était 2010). Evo Morales, le président, a alors remis en jeu son mandat via référendum, suite à de violentes émeutes qui ont fait pas mal de morts dans la région de Santa Cruz, capitale économique du pays.
D'un point de vue touristique, Sucre est sans doute la plus belle ville de la Bolivie, même si j'ai eu peu le temps de la photographier cette fois-ci. Seulement à la va-vite, entre les visites d'hôtels et le groupe de Paprika. Comme lors des 10 jours passés ici avec Pierrot et Christophe il y a 6 ans, elle me rappelle un peu Arequipa au Pérou, avec ces façades blanches immaculées et sa place centrale, joliment boisée. La comparaison s'arrête là, les toits de tuile me rappelleraient davantage Cusco. Sucre is Sucre, et la Bolivie n'est pas le Pérou. Il faut désormais se défaire de ses références, et c'est bien ce qui me plait. "Décolonisez-moi" chantaient les Zabriskie Point, et dans le contexte actuel ces paroles prennent encore une autre dimension.
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